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La vie est n�e avec l'alternance naturelle du jour et de la nuit que l'ANPCEN encourage.
Consultez plusieurs fois notre site : couleurs et sons de la nature �voluent avec le cycle des heures !
Nous sommes le 08 novembre 2024 et il est
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Editorial

 

 

Découvrez l’ANPCEN ! Une association en France dont l’objet social, de manière unique, est entièrement dédié aux enjeux pluriels de la qualité de la nuit et de l’environnement nocturnes, depuis plus de 20 ans. Son expertise ainsi acquise est tout à fait originale. L'action de l'ANPCEN ne se résume pas à une action symbolique quelques minutes ou quelques heures dans l'année. Avec patience, persévérance, l'association travaille de manière continue, toute l'année, pour effectuer un travail de fond.

Elle est la seule association oeuvrant par une approche globale et agissant en même temps aux deux dimensions d'action, nationale et locale, avec des coopérations internationales. Avec ses adhérents dont une centaine d'associations membres, des collectivités, des individus et familles, ses donateurs, les abonnés des réseaux sociaux, l’ANPCEN mobilise une communauté de près de 10 000 personnes. Elle agit au niveau national comme local, de manière désintéressée et bénévole. Reconnue d'intérêt général, elle a reçu en 2014, pour la 1ère fois, l'agrément national des associations de protection de l'environnement. Cet agrément lui a été renouvelé en 2019. Nos principales réalisations sont ici.

 

Au niveau national :  une action continue de plaidoyer et de pédagogie auprès des interlocuteurs nationaux (ministères, administrations, Parlement, Afnor, têtes de réseaux nationaux....

Code de l'environnement : l’ANPCEN a contribué à faire reconnaître l’enjeu de l’environnement nocturne dans les lois Grenelle de l’environnement et suit chacune des étapes de l’élaboration des décrets et arrêtés associés. De même, l'ANPCEN a fait inscrire en 2015 trois articles relatifs à l'éclairage et aux nuisances lumineuses dans la Loi de transition énergétique. L'ANPCEN a fait reconnaître en 2016 les paysages nocturnes comme patrimoine commun de la Nation et le devoir pour tous de protéger l'environnement nocturne dans loi sur la biodiversité.  L'ANPCEN a négocié l'arrêté d'extinction des façades, vitrines, bureaux non occupés entré en vigueur en 2013 et elle a effectué 3 bilans nationaux de terrain de son application. Après un recours associatif gagné devant le Conseil d'Etat, l'ANPCEN a mené 9 mois d'échanges et discussions en 2018 pour voir publiés deux arrêtés en décembre pour un grand nombre d'installations lumineuses. L’association a contribué également aux discussions sur une norme expérimentale de l'Afnor et sur les certificats d’économie d’énergie de l'éclairage public. L'ANPCEN a fait avancer l'inscription des effets sanitaires et sur la biodiversité des LEDS dans le Plan national santé environnement. L'ANPCEN répond également à un grand nombre de consultations publiques afin de faire progresser l'approche intégrée des enjeux d'éclairages.

Eclairage du XXIème siècle : l'ANPCEN souhaite un éclairage contemporain. Mais la modernité et l'innovation ne se résument pas seulement à l'achat de la dernière technologie, de gestion électronique et autres objets dits "smart" ou "intelligents". L'innovation réside dans une nouvelle conception des finalités de l'éclairage et une approche globale : prise en compte des coûts globaux et impacts globaux, des installations lumineuses sur l'ensemble du cycle. Avec l'intégration à réaliser désormais des externalités environnementales, sanitaires et sociales de l'éclairage. L'innovation consiste à répondre aux besoins réels ajustés aux territoires, donc des habitants, et non faire partir les choix de l'offre et des prescriptions des acteurs économiques directement intéressés. Les enjeux du XXIème siècle nécessitente plus de sobriété lumineuse, en se fixant avec un peu de bon sens des limites. Les entreprises du secteur sont appelées à des démarches de responsabilité sociétale exemplaires, les situant en ce domaine au niveau des entreprises d'autres secteurs, et reposant sur des engagements publics de progrès.

Biodiversité et santé humaine : l’ANPCEN porte la recommandation nationale historique d’une meilleure gestion de la lumière dans les trames vertes et bleues sous la forme d’une « trame nocturne », et la prise en compte de la lumière artificielle dans les continuités écologiques est désormais entrée dans la loi biodiversité depuis 2016, grâce à notre plaidoyer. De même, l'ANPCEN oeuvre à la prise en compte des effets de la lumière dans les politiques ou actions de santé-environnement. Le suivi des effets des Leds par l'ANSES est ainsi entré pour la première fois dans le 3e plan national santé environnement et les effets des nuisances lumineuses et d'éclairages à forte composante bleue sont renforcés dans le 4e plan.

Open data : l'ANPCEN demande un accès ouvert aux données publiques de l'éclairage public, en accord avec les engagements internationaux et nationaux pris par le gouvernement.

Gouvernance : l'ANPCEN demande à participer à l'élaboration de tous les textes de référence sur l'éclairage. L'ANPCEN demande expressément un changement de conception : passer d'un éclairage organisé sous l'impulsion de l'offre économique à celui d'une réponse à des besoins avérés, moins théoriques et le plus souvent sur-dimensionnés. L'ANPCEN demande une politique nationale de la lumière artificielle nocturne avec au minimum un objectif de réduction de la quantité de lumière émise, un suivi réel par l'Etat des évolutions, des expertises totalement indépendantes, avec une approche globale d'effets et des coûts de l'éclairage....

Pédagogie : l’ANPCEN sensibilise tous les interlocuteurs nationaux et locaux aux enjeux de l’évolution incontrôlée et exponentielle de l’éclairage public, et plus largement d'éclairages extérieurs, privés et publics, entraînant des halos de pollution lumineuse, des lumières intrusives, la disparition de la nuit par dégradations de l’environnement nocturne. Ainsi l’ANPCEN recense des données et notamment liste les communes pratiquant l’extinction nocturne en milieu de nuit. Elle recommande également un meilleur recours à l’extinction partielle ou totale, dans la gestion des communes, afin d'agir d'abord avec bon sens, avec des dispositions simples, sans coût et à économies immédiates, en euros, en Kwh et en nuisances lumineuses. Nous développons de nombreuses recommandations depuis plus de 20 ans. Elles s'avèrent de plus en plus reprises et utilisées par tous.

Outils : l’ANPCEN a mis au point une véritable "boîte à outils" comme une cartographie de pollution lumineuse et des étiquettes environnementales originales, sur le modèle des étiquettes énergie déjà connues du grand public, pour permettre aux élus de situer la performance des dispositifs existants et de fixer leurs objectifs en termes d’éclairage public. Elles permettent également de promouvoir ces objectifs de manière lisible et simple auprès des citoyens. L'ANPCEN publie des documents grands publics, de la documentation pour les élus et équipes municipales, les acteurs environnementaux... Elle recense des études scientifiques. Elle a réalisé une série de témoignages videos d'élus, un guide de 16 pages de 40 questions/réponses pour les communes. Elle propose une charte d'engagements volontaires aux communes et valorise les progrès par un label national. Elle a conçu des infographies pédagogiques sur les règles d'extinction d'un arrêté de 2018. Elle produit des recommandations pour accompagner les choix d'éclairages et environnementaux des acteurs publics et privés.

Nos recommandations nationales ou positions sont régulièrement mises à jour et sont consultables sur notre site.

 

 

Localement : au plus près des communes et des citoyens

Conférences, animations, expositions, réunions publiques… : les correspondants locaux de l’association alertent et sensibilisent toute l’année citoyens et décideurs publics nationaux et locaux sur la pollution et les nuisances lumineuses. Ils participent aux animations de découverte de l'environnement nocturne.

Charte et conseils : l’ANPCEN a conçu la première charte proposée en France à la signature des communes qui acceptent de s’engager volontairement à rénover leur éclairage extérieur et ses usages, en intégrant les dimensions environnementales dans leur projet. Près de 400 communes, conseils généraux, communauté de communes, syndicats d'énergie l'ont déjà signé : des millions d'habitants sont déjà concernés ! Deux villes de plus de 100 000 habitants se sont engagées aux côtés de l'ANPCEN, en la signant, et montrant que l'action est possible quelle que soit la taille de la collectivité. L’ANPCEN organise des échanges et rencontres, apporte des solutions et des conseils, gracieusement et bénévolement, à ceux qui souhaitent mieux gérer les éclairages extérieurs publics et privés, ou faire comprendre les enjeux.

Le label national Villes et Villages Etoilés est un label original qui valorise localement toutes les communes qui agissent ou veulent progresser par un label national valable 5 ans : 722 communes labellisées, de une à cinq étoiles, ont vu ainsi leur démarche de progrès valorisée, localement et nationalement. Le choix de l'ANPCEN est d'agir sur tout le territoire et non pas réserver la qualité de ciel à quelques espaces peu ou non habités. La démarche d'inscription d'abord communale a été élargie aux territoires, afin de favoriser des participations collectives.

 

International : en réseau

L'ANPCEN échange et coopère avec des acteurs internationaux de pays voisins.
De plus, l'association américaine, International Dark sky Association, lui a décerné un Trophée en 2013 "pour son leadership audacieux"...

Et, important à savoir, ....toutes nos actions sont désintéressées et bénévoles !

 

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Réactions des associations de protection de l'environnement aux annonces du Président de la République

En avril 2019, ont été annoncées les suites données au Grand débat national. Les conclusions des associations de protection de l'environnement : "Encore une occasion perdue pour la biodiversité"

Signataires : LPO, ANPCEN, ASPAS, FERUS, OPIE, SFDE, FNE, SNPN, H&B, SFEPM, Surfrider

La crise actuelle de la biodiversité, cette sixième « extinction de masse » des espèces vivantes que confirmera le rapport à venir de l’IPBES sur la biodiversité, ne semble malheureusement pas toucher notre Président de la République. Les conclusions du Grand Débat National sont pour nos associations une vraie déception au regard des enjeux et de notre engagement pour la préservation et la restauration de notre patrimoine naturel.

Nos associations ont été invitées à participer au grand débat national, et même à contribuer à son animation. Nous y avons répondu « présents » : information de nos adhérents, organisation de débats, dépôt de contributions, participation aux journées thématiques pour alimenter les conférences régionales de citoyens.

Il nous semblait en effet important de montrer à cette occasion avec les Français, avec nos adhérents et partenaires, à quel point la préservation de la biodiversité et sa « reconquête », après des décennies d’érosion, sont nécessaires à une véritable transition écologique et solidaire. Il s’agissait aussi, comme l’avait annoncé le Premier ministre le 4 juillet dernier lors du lancement du Plan biodiversité, de « parvenir en 2020 à une prise de conscience générale comparable à celle qui a eu lieu sur le climat en 2015 ». Il s’agissait surtout de défendre un bien commun, notre patrimoine naturel, loin de tout esprit partisan.

Nos messages ont trouvé un écho auprès des citoyens. Citons par exemple cet extrait de la Synthèse des Conférences Citoyennes Régionales : « Malgré cette prise de conscience générale et les initiatives citées, l’action n’est pas à la hauteur des enjeux. Elle n’est ni assez rapide, ni assez ambitieuse face à une situation très inquiétante de notre planète: pollution de l’air et des sols, réchauffement climatique, épuisement des ressources, chute rapide de la biodiversité, disparition des espaces naturels à cause d’une urbanisation débridée ».

Lors de la restitution du Grand débat le 8 avril, le Premier ministre avait montré qu’il avait perçu cette urgence dans le domaine climatique : « La dernière exigence est une urgence, une urgence climatique dont les Français ont une claire conscience ». Nous espérions donc qu’il en était de même au sujet de la biodiversité pour le Président de la République.

Hélas, quinze jours après cette restitution solennelle, et alors que notre pays va accueillir à la fin de la semaine la 7e réunion plénière du groupe d’experts internationaux sur la biodiversité (IPBES), puis un sommet du G7 ayant la biodiversité à son agenda, aucune des annonces du Président de la République n’est venue répondre à ces attentes.

Nous sommes inquiets. Comment notre pays, qui affirme sa volonté d’être, au niveau international, un acteur majeur de la mobilisation en faveur de la biodiversité (dont déclaration franco-chinoise du 25 mars 2019 en préparation de la conférence de Pékin de l’automne 2020, accueil du congrès mondial de l’UICN à Marseille en juillet 2020), peut-il être crédible en tenant aussi peu compte de ces enjeux dans sa politique intérieure, tant en métropole qu’en Outre-mer ? Comment, alors qu’ils viennent d’afficher leur attachement à notre patrimoine culturel, nos responsables peuvent-ils accorder si peu d’attention à notre patrimoine naturel reconnu par la Loi « Patrimoine commun de la Nation » ?

Jamais les enjeux écologiques n’ont été aussi prégnants. Jamais la biodiversité n’a été aussi menacée.

Jamais les Françaises et les Français n’ont été aussi conscients et mobilisés. Et « en même temps », jamais les réponses n’ont été aussi décalées face à cette menace sur l’avenir de l’humanité. Hier encore, le gouvernement déposait un projet de loi pour la restauration de Notre-Dame lui permettant de déroger aux règles de protection de l’environnement, alors qu’il possède les moyens d’en faire un chantier exemplaire. Il avait fait de même pour ne pas gêner l’organisation des Jeux Olympiques.

Le patrimoine naturel n’est ni une variable d’ajustement ni une cause secondaire. Il devrait figurer parmi les causes nationales prioritaires de la France. Il est plus que temps que le Gouvernement et les responsables politiques, à toutes les échelles d’intervention, prennent les décisions et les mesures qui s’imposent pour préserver et restaurer la biodiversité sur l’ensemble de son territoire y compris maritime.

 



                

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