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La vie est née avec l'alternance naturelle du jour et de la nuit que l'ANPCEN encourage.
Consultez plusieurs fois notre site : couleurs et sons de la nature évoluent avec le cycle des heures !
Nous sommes le 19 mars 2024 et il est
. Aujourd'hui la nuit se termine à 06:31 à Paris.
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  La nuit ?

 

 

 

La nuit, c'est la moitié de la vie. De nos vies...

Chaque jour, la vie est un cycle nourri autant par le jour que par la nuit. En une cinquantaine d’années, les humains ont bouleversé cette alternance naturelle du jour et de la nuit en développant de manière anarchique et disproportionnée l’éclairage artificiel extérieur. 

La quantité globale de lumière émise la nuit n'a pas cessé d'augmenter depuis quelques décennies : en France, + 94 % en vingt ans seulement et pour le seul éclairage public. Auquel il convient d'ajouter les lumières émises par les publicités, enseignes lumineuses, les façades, vitrines, bureaux non occupés, les parkings et sites privés, les illuminations diverses...

L’ANPCEN s'attache à expliquer et à prévenir l'ensemble des effets des éclairages extérieurs nocturnes non adaptés. Elle a adopté une approche globale et transversale afin d'éviter l'incohérence de certaines approches sectorielles, comme par exemple ne raisonner qu'en termes d'économies d'énergie en oubliant les effets sur la biodiversité ou les effets sur le sommeil et la santé. Ou n'aborder que les enjeux astronomiques ou que les enjeux de biodiversité, etc. Les approches segmentées, partielles, voire partiales, peuvent conduire à des décisions contreproductives et à des dépenses contradictoires. Notre association se donne donc pour objectif la convergence et la cohérence des solutions proposées pour améliorer la situation actuelle et limiter collectivement la quantité globale de lumière émise la nuit.

« La Vie a besoin de la Nuit, la Nuit a besoin de nous »

Découvrez dans les sous-rubriques suivantes la pluralité des enjeux de la pollution lumineuse dont la qualité de la nuit dépend, ainsi que l'action de l'ANPCEN sur les textes : lois, décrets, arrêtés, normes, stratégies...

 

Merci de citer vos sources Anpcen lors de vos utilisations de nos données collectées.

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La nuit disparait, en ville comme à la campagne

Tous nos paysages ont été modifiés par nos éclairages. Aujourd'hui, la très grande majorité de l'espace aussi bien en ville qu'à la campagne est enveloppée d'un halo lumineux qui s'étend bien au delà de son périmètre initial d'émission. La cause de ce halo plus ou moins marqué vient de la lumière artificielle mal orientée ou/et d'intensité excessive, augmentée par la forte multiplication des différentes sources d'éclairage extérieur (éclairages publics et privés, enseignes et publicités lumineuses ou éclairées, mises en lumière, ...).

Ce phénomène de halo lumineux est encore amplifié par la présence d'une couverture nuageuse qui reflète alors vers le sol très fortement la lumière perdue, en dehors de la surface utile à éclairer, et produit au final dans les centres urbains, un crépuscule permanent qui fait disparaître les variations naturelles d'obscurité produites par exemple par le cycle lunaire qui rythme l'activité de beaucoup d'espèces la nuit.  

Cette modification des propriétés physiques de notre atmosphère qui devient alors plus lumineuse que dans son état naturel nocturne, et cela bien au delà des seules sources d'émission de lumière, est une des manifestations les plus visibles du phénomène de pollution lumineuse à grande échelle. Briser l'alternance naturelle du jour et de la nuit, désynchroniser les horloges biologiques, et la base de l'adaptation de la vie depuis des milliers d'années a de nombreuses conséquence sur le vivant.

Le saviez vous ?

11 millions de points lumineux sont installés en France (Ademe 2014) et plus de 3,5 millions enseignes lumineuses. Les points lumineux ont progressé de 89% de 1992 à 2012 et leur durée d'éclairement est passé de 2100 à 3500 heures par an entre 1992 et 2005 et une moyenne de 3300 heures en 2012. Des chiffres qui permettent de se faire une idée de la quantité de lumière émise chaque nuit dans l'environnement extérieur et de sa progression depuis plusieurs décennies.
 

Les paysages nocturnes ont été reconnus 
"Patrimoine commun de la nation"
par la loi sur la biodiversité en 2016
et "il est du devoir de tous de protéger l'environnement nocturne"

...grâce à l'action de l'ANPCEN sur le processus législatif et son suivi jusqu'à promulgation.
 

Le principe de la trame nocturne, par l'introduction de la gestion de la lumière artificielle dans les continuités écologiques, auparavant totalement absente de la politique des trames verte et bleue en France,
a été inscrite dans la loi
sur la biodiversité en 2016

...grâce à l'action de l'ANPCEN sur le processus législatif et son suivi jusqu'à promulgation.

La lumière artificielle : nouvelle cause d'érosion de la biodiversité, une pression supplémentaire

La vie s'est construite depuis des milliards d'années sur un rythme biologique articulé à l'alternance du jour et de la nuit. 

Les nuisances lumineuses peuvent ainsi affecter ponctuellement les écosystèmes. Mais ellles peuvent aussi devenir une pollution continue en tant que telle aux effets irréversibles. L’ANPCEN rappelle que la biodiversité diurne commme nocturne a besoin d’une alternance du jour et de la nuit. La flore est également impactée. Faune et flore voient souvent leur destin liés : une grande partie des plantes et cultures dépend des insectes diurnes et nocturnes, en particulier pour leur pollinisation.  Beaucoup d’espèces dans le monde du vivant sont nocturnes : plus de 60% des invertébrés et mammifères, 90% des amphibiens, 95 % des papillons en France... et ont donc le besoin d'une obscurité la plus complète et la plus longue possible pour assurer leur cycle bioiogique (alimentation, reproduction, migration...).  Les espèces diurnes ont aussi besoin de la nuit tout simplement pour regénérer efficacement leur organisme. 

La lumière artificielle la nuit exerce désormais une nouvelle pression sur l'environnement et la biodiversité. Elle peut avoir des effets directs localement par l'éblouissement d'espèces nocturnes modifiant ou empêchant leurs déplacements, leurs migrations, ou perturbant la chaîne alimentaire ainsi que les relations proie/prédateur. La lumière artificielle peut entraîner l'attraction ou la répulsion d'espèces, ainsi que la variation de la photopériode pour les plantes. Elle a aussi des effets indirects et diffus, par l'augmentation du niveau de luminosité ambiante dans l'ensemble des milieux, terrestres, aquatiques, aériens, la nuit ... et ce, non seulement à proximité des sources lumineuses, mais aussi à distance de celles-ci.

Fragmentation des habitats

Effets d'éblouissement, lésions d'yeux non adaptés, effets répulsifs de la lumière... la lumière peut constituer un effet barrière et être assimilable à une infrastructure infranchissable pour certaines espèces. Elle contribue à la fragmentation des habitats, terrestres, aériens et aquatiques. C'est pourquoi la gestion de la lumière doit être prise en compte dans le rétablissement de continuités écologiques entre habitats ou espaces préservés.

 

⭐️ C'est pourquoi l'ANPCEN porte depuis des années la recommandation de la prise en compte de la lumière artificielle la nuit dans la politique de continuités écologiques terriroriales.

⭐️ Grâce à sa publication inédite en France, sur base de publications scientifiques internationales, parue en 2015, et montrant les effets de la lumière sur les différents groupes d'espèces puis à son plaidoyer en 2016, vers le gouvernement et le Parlement, pour l'inscrire dans le projet de loi relatif à la biodiversité, et enfin grâce à son suivi persévérant du processus législatif pendant deux ans, l'ANPCEN a fait inscrire la nécessité de gérer la lumière artificielle dans les continuités écologiques, qui avant ce plaidoyer n'étaient conçues qu'en gestion diurne.

Pressions et migration : la Loire que l'on qualiifie de "dernier fleuve sauvage" est en réalité fortement aménagée avec notamment des barrages, des centrales nucléaires, des digues, et sur 1012 kms, traversant 12 départements, elle compterait plus de 150 ponts. Avec l'extension des "plans lumière", nombre de ponts sont l'objet désormais non seulement d'éclairage dessus, mais aussi dessous, dans chaque arche. Et l'on retrouve des reflets bleus électrique, vert, rouge, blanc ou autres une grande partie de la nuit dans les milieux aquatiques...  Ainsi dans les milieux naturels, la lumière projetée peut devenir une infrastructure de plus à franchir, pour les poissons et, dans ce cas pour les poissons migrateurs notamment, comme le saumon atlantique, dernier des saumons d'Europe à grande valeur patrimoniale, qui a bien du mérite d'accomplir dans les conditions d'obstacles et de pollutions rencontrées ce trajet tout bonnement héroïque.

La biodiversité doit déjà affronter tant d'obstacles : barrages, pollutions chimiques et physiques, prédations humaine et animale, réchauffement des eaux, etc.. Les lumières artificielles des berges, des ponts etc sont des pressions additionnelles et qui se combinent avec toutes les autres dans la fragilisation des individus et des espèces.

Points de départ pour changer : le sentiment de responsabilité de chacune des communes concernées, des élus et des citoyens. Et le réflexe de solidarité, avec le vivant d'une part et entre chacune des collectivités, d'autre part : les décisions individuelles qu'elles prennent ont des effets à distance de leur seul territoire. 


Alerte sur la biodiversité française !

L'état livré par l'Observatoire national de la biodiversité rappelle en 2018 que une espèce sur trois est en danger de disparition. Pourtant les alertes ont été multipliées, répétées...

La pression sur le vivant exercée par la lumière s'ajoute et se combine à toutes les autres. Toutes les espèces sont impactées, tous les milieux naturels sont concernés.

Ainsi les effectifs des chauves-souris ou chiroptères en France métropolitaine ont diminué de près de 40 % en dix ans !

Un effondrement de 76 % des insectes volants dans les aires protégées a été constaté entre 1989 et 2016 par une équipe de recherche allemande. 

Une forte régression de la pollinisation nocturne a été constatée entre zones éclairées et non éclairées : - 62 % ; entraînant - 13 % de fructification notamment.

30 % des vertébrés et 60 % des invertébrés sont nocturnes. Il est grand temps d'agir pour le vivant !
 


L'ANPCEN rappelle :

. la loi Grenelle I ne fait pas des nuisances lumineuses seulement une question d’économies d'énergie !

. elle fixe justement pour objectif la prévention, la suppression ou la limitation « des émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes ».

L'ANPCEN a fait inscrire la pollution lumineuse dans la nouvelle loi sur la biodiversité votée en 2016 avec 5 articles. Retrouvez notre actualité concernant la loi sur la biodiversité !

Découvrez notre étude inédite MEB-ANPCEN : "éclairage du 21ème siècle et biodiversité" (consultable sur notre site) : point sur les enjeux, recensement de travaux scientifiques français et internationaux, par groupes d'espèces, analyses de contrats juridiques permettant aux maîtres d'ouvrages d'insérer des objectifs de biodiversité dans leur projet d'éclairage, recommandations originales Meb-Anpcen d'éclairages moins néfastes à la biodiversité.

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