Nous avons découvert avec joie une initiative scolaire qui sensibilise à la fois aux actions d’organisations comme l’ANPCEN pour l’intérêt général, aux enjeux de la pollution lumineuse et qui place les enfants en situation de contribuer à la loi. Un véritable apprentissage de citoyen…
A l’initiative de la Députée des Yvelines Florence Granjus, Membre de la commission éducation et affaires culturelles, la Présidente de l’ANPCEN fut auditionnée à l’Assemblée nationale ainsi que le Président de la LPO, par des élèves d’une classe de l’école élémentaire Michel de Montaigne à Poissy, membres de la junior association « Le lobby de Poissy » : Sana Ait Ali Oulhaj, Soujoud Boudhafri, Rémy Garofalo, Antony Gigan, Thomas Goubet, Avin Karatas, Joshua Koufounda, Bilal Montasser, Kylian Rivière, Mohammed Sefiani, Maélys Sounga Mahoba, Kati Yebka, Osswa Boudhafri, Yasmin Gougui.
Cette audition, en situation réelle pour les enfants comme le font les députés, avait pour but de donner écho à un travail pédagogique conduit notamment avec Anaïs Willocq, leur professeur des écoles, travail attentif à différents enjeux de la biodiversité et de l’environnement. Les enfants ont été mobilisés pour rédiger une proposition de loi dans le cadre du Parlement des enfants. Ils organisent interviews, rencontres, actions. A travers cette audition de l’ANPCEN, les enfants ont appris à identifier les bons et mauvais lampadaires dans les quartiers de Poissy ; une synthèse de leur tournée de terrain sera présentée par les enfants au conseil municipal de Poissy.
« Avec notre classe, nous travaillons sur le thème de la biodiversité depuis le début de l’année scolaire. Nous devons agir pour sensibiliser chaque citoyen sur ses moyens d’action pour favoriser la protection de la biodiversité. »
Il s'agit de l'initiative des élèves de CM1-CM2 de l'école publique de Bollezeele, dans le département du Nord et l’Académie de Lille, qui nous ont fait partager leur rédaction d’une proposition de loi… à découvrir ci-dessous, ainsi que l’interview des enfants.
Un grand merci à eux pour leur attention à ces enjeux qui nous tiennent à coeur !
Après avoir été questionnée à l'Assemblée nationale, l’ANPCEN interviewe à son tour ces élèves de CM2 de Poissy :
★ ANPCEN : Que vous inspire la nuit ? Avez-vous un beau souvenir de nuit étoilée ?
Osswa, 11 ans : Pour moi, la nuit c’est le calme, le silence et c’est le moment de s’apaiser. Dans quelques contes ou livres que j’ai lus, on dit que le personnage regarde, observe la nuit étoilée, ou bien qu’il peut repérer la grande ourse (la casserole) et bien d’autres constellations. Mais moi j’ai envie de le vivre cela, chercher les étoiles, mais je ne peux pas dans ma ville. Je trouve que tout est artificiel autour de moi.
Soujoud, 12 ans : Depuis que je suis née, je suis dans une ville lumineuse et je ne vois pas bien les étoiles. D’après ce que me disent les adultes qui ont eu cette chance d’observer les étoiles, il y a eu une augmentation de la pollution lumineuse.
Maélys, 12 ans : La nuit m’inspire beaucoup de choses. Elle m’inspire le rêve et la réalité. Je me dis qu’un jour je pourrai peut-être les étudier de plus près !
★ ANPCEN : Pourquoi vous intéressez vous à la pollution lumineuse ?
Thomas, 12 ans : L’année dernière en CM2, on a représenté notre circonscription (12ème circonscription des Yvelines) au Parlement des enfants. Le thème, c’était la protection de la biodiversité. Notre loi n’a pas été retenue, mais la loi d’une école de Maisons-Laffite (78) a été lauréate. Elle portait sur la pollution lumineuse. On a voté pour cette loi en tant que classe « députée » et on a eu envie de s’intéresser à ce sujet que soulevaient nos camarades. On en a parlé à notre députée, Florence Granjus, et elle nous a organisé une rencontre à l’Assemblée avec Anne-Marie Ducroux et Allain Bougrain-Dubourg. On trouvait que c’était important de parler de cela car ça nous semble facile de lutter contre la pollution lumineuse car c’est un peu comme penser à éteindre la lumière chez soi !
Maélys, 12 ans : Je m’intéresse beaucoup à la pollution lumineuse car je voudrais observer les étoiles chez moi à Poissy, mais aussi parce que ça empêche les insectes et les animaux sauvages de vivre correctement.
★ ANPCEN : Constatez vous une augmentation de l'éclairage artificiel autour de vous ?
Maélys, 12 ans : On en parle à notre maire en ce moment avec ma junior association « Le lobby de Poissy » et il est à l’écoute.
Thomas, 12 ans : Oui je constate une augmentation de la lumière parce qu’à chaque fois, on rajoute des sources de lumière sans enlever les anciennes. Un jour, j’étais dans la rue et j’ai vu un lampadaire allumé en plein jour. Ça m’a un peu perturbé car ça prend beaucoup d’énergie pour quelque chose d’inutile. Aussi, la nuit, les lampadaires restent allumés, y compris dans les parkings. Ça sert à rien parce que les parkings sont fermés ! Ça consomme de l’électricité, c’est gênant pour nous. Les animaux aussi sont gênés par la lumière et ça on n’y pense pas directement.
★ ANPCEN : Que pensez-vous faire pour qu'il y ait moins de pollution lumineuse ?
Soujoud, 12 ans : Je pense qu’il faudrait mettre en place des lampadaires avec des détecteurs de mouvements.
Thomas, 12 ans : On en a parlé à notre maire à Poissy. D’ailleurs, à Poissy, mes copains du « Lobby » et moi on a vu qu’il y avait plein de mauvais lampadaires alors on en a parlé au maire. On va voir comment ça se passe pour changer cela et savoir qui on doit contacter.
Maélys, 12 ans : On a déjà demandé au maire de notre ville de regarder ensemble les lampadaires pour pouvoir enlever les mauvais lampadaires, ceux qui n’éclairent pas qu’une seule zone. Nationalement, on va écrire une loi avec notre députée Florence Granjus portant sur la pollution lumineuse. On est très attachés à ça avec notre junior association et on est fiers qu’une députée nous aide !
★ ANPCEN : Que retenez vous de l’audition menée à l’Assemblée nationale sur la pollution lumineuse ?
Maélys, 12 ans : J’ai appris la différence entre les bons et les mauvais lampadaires. Je ne le savais pas. On demande au maire de notre ville de nous aider à faire changer les mauvais lampadaires. L’audition, ça va beaucoup nous aider pour la suite, surtout pour la proposition de loi qu’on va rédiger au parlement des adultes cette fois ! On sera mieux renseignés et on va continuer à apprendre sur cette question de la pollution lumineuse. On veut rencontrer experts et d’expertes pour qu’ils puissent nous aider à écrire la loi la mieux possible !
Expériences à suivre en vidéo

Elsa Da Costa-Grangier produit la série Le Lobby de Poissy et réalise pour France TV des reportages en suivant les étapes du parcours des élèves :
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