L'ANPCEN en expert de la pollution lumineuse continue son suivi de la perception de la pollution lumineuse par les Français. Ainsi elle a commandé à OpinionWay un nouveau sondage inédit !
Progressions
L'enquête réalisée en septembre 2018 montre que près de 50 % des Français déclarent avoir davantage entendu parler de pollution lumineuse depuis 5 ans. Et la prise de conscience progresse nettement car 75 % déclarent qu’elle reste insuffisamment prise en compte par rapport aux autres pollutions.
Nouveau
79 % des Français sont favorables à la réduction de la durée d’éclairement en milieu de nuit des éclairages publics, (hors évènements particuliers et fêtes de fin d’année) là où ils n’étaient que 48 % en 2012**. 82 % sont également pour la réduction de la durée d’éclairement d’éclairages privés.
Il s'agit d'un véritable bond en avant pour l’acceptabilité de cette mesure à la fois écologique et économique, dans un contexte où la France émet +94% de lumière chaque nuit, avec l’éclairage public qui compte 89% de points lumineux de plus, depuis 25 ans. Reste encore à ajouter à ce bilan lumière toutes les autres sources lumineuses.
Les réponses montrent leur perception des gaspillages énergétique et budgétaire (65 %) et de la trop grande quantité de lumière émise (57 %). Viennent ensuite la qualification des usages et des installations : éclairages nocturnes maintenus de jour ou trop précoces le soir, trop puissants, lumières intrusives ou éblouissantes, mal orientées, trop blanches…
39% des Français estiment que les collectivités territoriales prennent davantage en compte ce sujet depuis 5 ans et 43% (en hausse de 17 points)*, privilégient l’adoption de mesures encourageant les communes à agir en faveur de la réduction de la pollution lumineuse à l’adoption d’une réglementation contraignante 34%, (en hausse de 7 points). La demande de responsabilisation des entreprises pour 35 % est également en hausse de 16 points.
38 % citent les impacts de la pollution lumineuse sur la faune, la flore et les écosystèmes, 31 % l’impact sur le sommeil, des enjeux dont la perception progresse petit à petit.
Parmi les acteurs qui prennent davantage en compte les conséquences de la pollution lumineuse depuis 5 ans, selon les Français figurent pour 47 % les espaces naturels protégés (parcs nationaux, naturels régionaux, réserves naturelles, parcs marins…) et pour 39 % les collectivités territoriales ; l’Etat et les entreprises sont cités par 24 et 23 % des Français.
Les individus pensent qu’ils peuvent agir (44 %) ; associations (37%) et élus locaux (19 %) sont cités comme acteurs de confiance pour agir en faveur de la réduction des nuisances lumineuses la nuit. Les entreprises privées et les entreprises de l’éclairage recueillent 14 et 13 % de confiance.
* Sondage TNS Sofres-ANPCEN, 2012
** Sondage TNS Sofres-Ministère environnement, 2012
Les Français entendent davantage parler de pollution lumineuse et comparent sa prise en compte à d'autres pollutions

L'acceptation de la réduction de la durée d'éclairement en coeur de nuit progresse fortement, tant pour l'éclairage public que les éclairages privés :

Sondage OpinionWay pour ANPCEN réalisé sur un échantillon de 1044 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, norme ISO 20252, en septembre 2018