L'ANPCEN a déjà recensé 8000 communes qui pratiquent une extinction partielle ou complète de leur éclairage public pendant une partie de la nuit ou sur une part de leur territoire. L'ANPCEN les répertorie en France métropolitaine depuis 2006. De plus, nos projections ANPCEN par Régions, effectuées à partir de différentes bases d'information complémentaires et compilées nous indiquent que plus de 12 000 communes pratiqueraient désormais une extinction partielle ou complète de leur éclairage public pendant une partie de la nuit.
Nous vous proposons de confirmer avec nous ces 4 000 communes de plus dans notre nouvelle plateforme collaborative et étoilée !
Nous vous présentons ci-dessous le pourcentage de communes recensées pour chaque région de France, par l'association, qui ont intégré cette pratique de sobriété énergétique et lumineuse, là où un éclairage extérieur permanent n’est pas nécessaire et lorsqu'il apporte plus de nuisances que de bénéfices réels. Ces modulations adaptées de la durée d'éclairement programmée permettent de réduire à la fois les consommations énergétiques, les dépenses et la pollution lumineuse.
Alors que beaucoup de communes pratiquaient l'extinction en milieu de nuit depuis toujours, progressivement, depuis les années 1990, cette pratique a été abandonnée. Résultat : des dépenses fortement accrues, une augmentation de la durée d’éclairement moyenne passée de 2100 heures à 3500 heures en 2005*, contribuant à l’augmentation de la quantité globale de lumière émise toutes les nuits de l’année et donc de la pollution lumineuse, avec l'ensemble de ses impacts.
Retours aux usages modérés
Pourtant, par nos efforts de sensibilisation sur les enjeux pluriels de la qualité de la nuit depuis plus de 15 ans, par la reconnaissance de l’enjeu de la réduction des nuisances lumineuses comme un objectif public des lois Grenelle depuis 2009, par notre pédagogie de leurs différents impacts sur l'environnement, les humains, la société, par notre concours à la structuration d'un cadre institutionnel et incitées par l’augmentation récente de 40 % du coût de l’électricité, de plus en plus de communes reviennent à cette pratique de bon sens. Utile pour tous, pour l'environnement et pour les dépenses locales.
En 2015, plus de 300 communes, de quelques milliers d'habitants jusqu'à des villes de plus de 40 000 habitants, expérimentent actuellement une extinction d'une partie de leur éclairage public, en tenant compte de besoins locaux précis.
Appel de l'ANPCEN à vos observations et contributions
A proximité de chez vous, observez les situations que nous voudrions confirmer et compléter. C'est pourquoi, nous faisons appel à vous pour contribuer à notre recensement : votre plateforme collaborative
*étude ADEME
Plus de 8 000 communes recensées à ce jour pratiquent une extinction de leur éclairage public en cours de nuit
Aidez-nous à compléter notre recensement qui, selon nos projections, est supérieur à 12 000 !

En 3 étapes vous pouvez contribuer à un recensement national
A savoir :
★ Les extinctions en milieu de nuit, pour les lieux adaptés, avec consultation des citoyens voire expérimentation ponctuelle, sont la première mesure de bon sens, simple et sans investissement lourd, ni endettement de plusieurs années, qui a permis partout de constater immédiatement des gains en réduction de nuisances lumineuses, de consommations d'énergie et des dépenses inutiles évitées. L'occasion de concilier concrètement économies et écologie.
★ Cette modulation des durées d'éclairement lorsque l'éclairage n'est pas indispensable est la principale source de stabilisation de la consommation d'énergie électrique de l'éclairage public, constatée dans les toutes dernières années.
★ Pour l'ANPCEN, l’éclairage rend des services appréciables à tous. Il ne s’agit pas bien sûr de remettre en question la nécessité d’éclairer pour des besoins de sécurité et d’agrément, ni de supprimer l’éclairage artificiel, mais de l’organiser différemment, de manière à en atténuer les impacts négatifs, en faire un service véritablement adapté aux enjeux du XXIe siècle et non ceux du siècle précédent, en repensant réellement d'abord les finalités, les besoins et les usages, puis les équipements.
★ L'ANPCEN a réuni pour la 1ère fois en 2015, des témoignages de maires sous forme vidéo : n'hésitez pas à les consulter ; 2 minutes suffisent. Les élus témoignent parfaitement des actions possibles ou effectuées et de ce qu'elles apportent
★ Consultez également notre dossier de presse complet sur l'état de la pollution lumineuse en France, les trajectoires suivies depuis 1960, nos propositions d'objectifs au Gouvernement et les outils que nous proposons pour construire une politique nationale cohérente.
Nouveau !
Notez que la loi dite de transition énergétique pour la croissance verte, votée en juillet 2015, indique désormais sous l'impulsion de l'ANPCEN :
"Les nouvelles installations d’éclairage public sous maîtrise d’ouvrage de l’État et de ses établissements publics et des collectivités territoriales font preuve d’exemplarité énergétique et environnementale", conformément à l’article L. 583-1 du code de l’environnement.