Déjà en 1962, Rachel Carson parlait dans son ouvrage du « printemps silencieux ». Ce fut un point de départ de prises de conscience et d’actions écologistes.
Pourtant aujourd’hui la moitié des 20 millions d’oiseaux migrateurs disparaît chaque année. Et le film « le silence des oiseaux » incite à imaginer ce que sera un monde privé de chants d’oiseaux.
La migration est un périple comportant de nombreux risques et aléas. La lumière est une pression supplémentaire sur le vivant qui s'ajoute à toutes les autres. Ainsi l’ANPCEN attire l’attention depuis des années sur les effets de la lumière sur différentes espèces dont les oiseaux. Dont les passereaux. Ils se guident dans leurs déplacements par différents moyens dont les repères des étoiles dans le ciel. Mais désormais nos villes multiplient les lumières : canons à lumière, lasers, tours et bâtiments éclairés, enseignes et panneaux lumineux géants, éclairages maintenus toute la nuit…. La multiplication de nos points lumineux contribuent aux collisions avec les bâtiments, à la désorientation des migrateurs, engendrant un temps de déplacement supérieur aux forces subtilement comptées pour une migration qui se déroulent dans une période précise. Toutes les sources d’éclairage augmentent le halo lumineux, créent une situation de crépuscule permanent qui pertube l’alternance du jour et de la nuit, cycle naturel pour le vivant.
De très nombreuses situations dans le monde ont hélas permis de compter des oiseaux morts au pied de tours éclairées, de ponts ou plateformes éclairées dans la nuit, etc
Nos lumières relèvent exclusivement d’une conception anthropique pour les besoins humains. La nuit est de de moins en moins partagée avec l’ensemble du vivant.
Découvrir notre publication originale MEB-ANPCEN : "Eclairage du 21ème siècle et biodiversité" avec notre veille sur les études scientifiques internationales et nos recommandations originales pour des éclairages moins néfastes aux différents groupes d'espèces.
« A ce jour, le service rendu par l'éclairage se soucie peu de partager les paysages nocturnes et ce temps si original de la nuit, entre les activités humaines et les nécessités de la vie de la biodiversité avec toutes les fonctions biologiques et écologiques qui lui sont associées, nécessaires en retour aux sociétés. Une réflexion quant aux finalités, effets et limites de la lumière est nécessaire. Pourquoi vouloir faire de la nuit, le jour ? Ce surgissement de nos lumières puissantes, parfois constantes, dans une alchimie aussi riche que la nuit est extrêmement singulier et bouleverse l’alternance du jour et de la nuit sur laquelle repose, depuis des milliards d’années, la réponse du vivant et son adaptation aux cycles naturels.
Excellons désormais dans la reconnaissance de l’intérêt vital des sociétés à la coexistence humains-environnement autant que dans les techniques pour le rendement lumineux. Notre pari est celui d’une lumière d’avenir conçue de manière moins standardisée pour des besoins pluriels et mieux partagés au cœur de la nuit. » Editorial Anne-Marie Ducroux
Le silence des oiseaux : un film réalisé par Su Rynard. Une co-production Films à Cinq, SongbirdSOS Productions.
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Le DVD peut également s'acquérir : LPO